Boycotter la coupe du monde de foot ?
La coupe du monde débute le 20 novembre et la question du boycott fait débat depuis plusieurs semaines.
Cette question ainsi posée en 2022, après plusieurs événements environnementaux désastreux, amène à réfléchir sur les décisions qui auraient dû être prises en 2010.
Dans les années suivantes, la décision a été prise de décaler la coupe du monde en hiver. Le problème du climat du Qatar, peu compatible avec un tel événement, était donc déjà bien identifié.
Les règles relatives aux droits des travailleurs n’étaient pas nouvelles non plus.
Le débat réapparaît en 2022 sur les dégâts humains et environnementaux liés à l’organisation de cette coupe du monde, accompagné de nombreuses annonces de boycott, et une certaine pression sociale et culpabilisatrice sur la population, dans un pays où le foot reste un sport populaire et rassembleur.
Certes, un boycott massif montrerait bien sûr une exigence forte en termes de politique sociale et environnementale. Mais la question du boycott ne doit pas exonérer la responsabilité des décideurs il y a 12 ans.
Si la FIFA doit évidemment indemniser les familles des travailleurs morts ou blessés (plusieurs milliers d’ouvriers morts !), les dégâts environnementaux sont malheureusement irréversibles.
Cette polémique, au-delà du fonctionnement obscur de la FIFA, montre la nécessaire clarification entre responsabilité collective et responsabilité individuelle. Les mêmes questions peuvent être posées sur les ventes d’armes, les dictatures, les pays limitant les droits pour certaines catégories de populations (femmes, extra nationaux, travailleurs, etc).
Dans le même esprit, appeler à éteindre la lumière ou le wifi ne suffira pas pour contenir le réchauffement climatique et les difficultés énergétiques. Un changement plus profond doit être porté au niveau politique, à tous les niveaux, de la cop 27 à la gestion communale.
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