Le service public de la santé, du grand âge et du handicap
16 mars 2025
Le service public de la santé, du grand âge et du handicap est un gage de solidarité et d’égalité d’accès aux droits. Pourtant il fait cruellement défaut dans les communes et territoires ruraux. Chabeuil n’échappe pas à ce constat.
Il a été le grand absent du discours de politique générale du 1er ministre en début d’année. et la récente loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2025, imposée par le Gouvernement par le 49-3, n’a pas pris la dimension de ces enjeux, avec un budget attribué à l’ONDAM (Objectif National de Dépenses de l’Assurance Maladie) très en retrait pour faire face aux besoins.
L’hôpital public souffre de plus en plus de ce manque de moyens et doit fermer des lits par manque de personnels soignants. Les services des Urgences sont saturés et doivent quelquefois fermer.
Les citoyens ont de plus en plus de mal à trouver un médecin et doivent attendre souvent plusieurs semaines pour obtenir un rendez-vous.
La maison médicale de Chabeuil est débordée et ne peut pas répondre à la demande.
L’analyse des cahiers de doléances de Chabeuil fait apparaître une forte demande sur l’amélioration de l’accès à la médecine de proximité.
L'Écho-citoyen en tant que force de gauche réclame des moyens supplémentaires au niveau des services de santé de proximité, avec la mise en place d’un centre de santé public à Chabeuil en complément de la maison médicale.
La commune, si elle n’a pas la compétence pour ça, peut intervenir auprès de l’ARS (Agence Régionale de Santé), du Conseil Départemental et du CPTS (Comité Professionnel Territorial de Santé) pour créer les conditions de la mise en place de ce centre de santé.
À Chabeuil encore, au niveau du grand âge et du handicap, nous vivons les mêmes difficultés de réponses aux besoins.
À domicile, ou en EHPAD, de nombreux salariés travaillent dans les métiers d’aide à la personne et 95% sont des femmes souvent à temps partiel imposé, avec un salaire inférieur au SMIC.
Elles agissent auprès des adultes, des personnes âgées en situation de vulnérabilité.
Travailleuses essentielles puisqu’elles interviennent pour aider dans la vie quotidienne en favorisant l’épanouissement social et relationnel des personnes dont elles s’occupent en assurant un lien avec les familles.
Au-delà de nécessaires mesures nationales (revalorisation salariale, meilleur encadrement des temps partiels imposés), des mesures locales sont nécessaires pour mieux accompagner le grand âge et le handicap. C’est aussi le rôle du CCAS de participer à cette politique, qui ne peut se limiter à une semaine bleue par an et à renvoyer les demandeurs au département ou à CAP.